Les consignes de premiers secours s’appliquent pour les enfants et les adultes
En pratique, avant d’appeler :
Ne donnez ni à boire, ni à manger
Respectez les vomissements, mais ne les provoquez pas
Puis appelez un CAPTV au plus vite pour un avis médical ou le 15 en cas d’urgence vitale
Le risque est partout !
Au domicile, comme dans la nature, le risque toxique est potentiellement présent partout. Mais les intoxications les plus fréquentes observées chez les enfants peuvent être facilement évitées !
Gardons à l’esprit qu’un enfant découvre
le monde par la bouche mais aussi par mimétisme :
l’enfant imite les frères/sœurs ou parents plus âgés que lui.
Attention à ne pas laisser traîner les traitements médicamenteux de la sœur ou du frère, des parents, des grands-parents, des animaux du foyer… Et même ceux de l’enfant !
Prudence aussi concernant les produits ménagers (déboucheurs, eau de javel, liquide ou pastille pour vaisselle, dosette de lessive, …) et les produits d’hygiène corporelle (cosmétique, savon, dentifrice, parfum, …) qui, selon la dose et la nature du produit, peuvent nécessiter une prise en charge médicale.
Toujours garder un œil sur les enfants car le danger peut aussi venir des végétaux (plantes d’intérieur, de jardins …) ou des champignons. Si les baies, les feuilles et les champignons attirent souvent leur curiosité, ils peuvent dans certains cas s’avérer toxiques.
Les jeux et les télécommandes peuvent contenir des piles boutons. Leur ingestion nécessitera de réaliser rapidement une radiographie du thorax et de l’abdomen car le risque pour l’enfant est réel et peut être dramatique.
Les produits nicotiniques ou drogues (y compris le cannabis sous toute forme) sont excessivement à risque chez l’enfant qui peut très rapidement présenter des symptômes sévères à type de coma ou convulsions. Ne jamais laisser à portée de vue ou de main vos cigarettes, flacons de recharge de cigarette électroniques, mégots, résidus de résine…
Quelques chiffres
Entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2020, les centres antipoison ont reçu près de 105 600 appels pour des enfants de moins de 6 ans qui présentaient des symptômes.
Les produits en cause pouvaient être des médicaments (16%), un produit cosmétique (12%), une lessive en dosette hydrosoluble (9%), des plantes (7%), une solution/gel hydroalcoolique (2%), un corps étranger (1,5%) ou une pile bouton (0,5%).
Attention aux conditionnements !
Certains conditionnements de produits se ressemblent beaucoup et peuvent être source d’erreur lors de leur administration aux enfants :
- Les différents type de « dosettes »: sérum physiologiques, antiseptique pour les yeux ou pour les muqueuses (eau oxygénée, etc).
- Les flacons « opaques » type flacon des huiles essentielles, de la vitamine D, les huiles de massage, etc
- Les pipettes d’administration des médicaments (pédiatriques ou adultes): les dose-poids/ graduations sont différentes d’un médicament à l’autre. Veiller à utiliser la bonne pipette pour chaque médicament (non transposable).
Attention aux confusions de conditionnements des produits pharmaceutiques !!
Des gestes simples de prévention à appliquer chez soi
- Stocker les produits hors de la vue ou de la portée des enfants (en hauteur sans accessibilité ou mieux, derrière une porte fermée à clé)
- Stocker les traitements médicamenteux des adultes et des enfants à des endroits différents et ne pas échanger les dispositifs d’administration type pipette-doseuse
- Utiliser des flacons à bouchon de sécurité mais prudence malgré tout car s’ils augmentent la difficulté d’ouverture, celle-ci n’en sera pas moins impossible par l’enfant !
- Ne jamais déconditionner un produit (rapporté du travail ou issu de la grande surface), encore moins dans un conditionnement alimentaire : outre le risque de confusion à domicile, cela occasionne la perte d’informations précieuses telles que le nom qui permet une identification précise donc une évaluation claire du risque toxicologique pour les Centres Antipoison.
- Ne jamais présenter un médicament/un complément alimentaire (vitamines…) comme une confiserie
- Ne pas hésiter à expliquer le danger aux enfants, même aux plus petits
- Conserver les étiquettes d’identification de vos plantes d’intérieur ou du jardin.
- En cas d’ingestion d’une plante ou champignon, pensez à faire une photo afin de réaliser une identification par le centre antipoison.
Des gestes simples de prévention
à appliquer chez soi
Dans tous les cas et en cas d’incident, prenez conseil auprès des centres antipoison car même en l’absence de symptômes immédiats une surveillance particulière pourrait vous être préconisée ou au contraire… vous rassurer et éviter une consultation aux urgences.
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